Être parent et aidant. Comment s’épanouir en tant que femme et maman aidante ?
Être une femme épanouie et une maman aidante n’est pas simple tous les jours. Entre l’annonce de la maladie ou du handicap touchant notre enfant, le deuil d’une vie “normale” à réaliser et le quotidien lourd à gérer, comment s’épanouir ?
Je suis Myriam Gadomski, parent aidant d’une petite fille et sophrologue spécialisée dans l’accompagnement des mamans aidantes. Dans cet article, j’esquisse l’émotionnel d’une maman, soutenant son enfant dépendant et/ou non autonome.
La relation aidant-aidé : une connexion intime
Notre enfant a une place particulière dans notre cœur. On le couve d’un amour puissant et on se co-construit avec lui. Cet amour et cette évolution réciproque se teintent de nuances toutes particulières dans la relation aidant-aidé. Bien au-delà du lien habituel entre une mère et son enfant, ici il s’agit d’un lien encore plus puissant, fort et intime à la fois.
La vie familiale et notre vie de femme tournent autour de notre enfant. Nous apprenons à sentir de façon instinctive quand notre enfant est mal ; d’ailleurs quand il souffre, nous souffrons avec lui comme si son corps était le nôtre.
A l'inverse, nous partageons les progrès et les bonnes nouvelles dans une explosion de joie et de gratitude. Enfin, nous savons que notre rôle de maman ne s’arrêtera pas à la majorité de notre enfant… Pour beaucoup, il aura besoin de notre aide, psychologique, affective, pratique, voire financière, toute sa vie…
L’impact sur notre vie de femme
A l’écoute totale de notre enfant, nous avons tendance à nous oublier dans cette relation. L’enfant, en raison de son handicap ou de sa maladie, nécessite encore plus d’attention et de soutien.
Comment rester insensible devant les souffrances de son enfant ? Aussi, en tant que maman aidante, nous faisons tout notre possible pour le soulager et le rassurer, sans relâche, nuit et jour.
En France, ⅔ des mamans arrêtent, réduisent ou aménagent leur temps de travail pour s’occuper de leur enfant (quand seulement 20 % des papas modifient leur rythme professionnel / source : www.jesuisaidant.com).
De plus, les contraintes administratives et le parcours médical, dont pour la plupart, nous ignorons la complexité avant d’y être confrontées, ajoutent une charge au quotidien déjà compliqué.Seules dans la lutte, seules face au mur, le glissement dans l’isolement et la dépression sont un grand risque. L’entourage ne comprend pas vraiment, ils ne vivent pas la situation.
Et puis comment expliquer les nuits blanches, le sentiment de culpabilité, le deuil d’un enfant “normal”, l’avenir que l’on pensait radieux pour notre enfant et nous-même, l’errance d’un médecin à un autre,
d’une institution à une autre… La peur aussi : que va devenir mon enfant quand nous ne serons plus là ?
Notre enfant est notre étoile, nous tournons autour de l’astre qui nous illumine, en oubliant de briller nous-mêmes. Le couple est impacté, les relations amicales également. Pendant que nous tourbillonnons dans cette spirale folle, ballottées dans des vagues émotionnelles et tentant, malgré tout, de garder la tête hors de l’eau, la vie passe et les êtres s’éloignent… Notre vie passe, notre vie de femme.
Se reposer et prendre soin de soi
Comment aider au mieux notre enfant, si nous ne nous aidons pas nous-mêmes ?
Nous avons besoin d’être qui nous sommes, pour pouvoir avancer avec notre enfant. Se préserver est capital, prendre soin de soi est essentiel. Nous avons le droit, et le devoir, de nous autoriser à souffler et à nous reposer. Nous devons nous sentir bien pour pouvoir nous occuper d’un proche en situation de dépendance et/ou de perte d’autonomie.
Il existe des solutions pour cela, tel que le relayage, où des professionnels peuvent nous relayer, de quelques heures à quelques jours, le temps pour nous de prendre un peu d’air…Certains organismes (Réseau Passerelles ; Culture et Cultures) proposent également des week-ends pour partir soit en famille, soit accueillir uniquement les enfants et les adolescents dans un environnement médico-adapté et offrant des activités de loisirs.
D’autres clés sont aussi possibles ; l’important est de trouver celle qui fonctionne pour nous. Pour moi, c’est la sophrologie. Grâce à cet outil, j’ai appris à m’ancrer et à prendre du recul, afin de garder ma précieuse énergie. J’ai compris la nécessité d’accepter les événements, pour être en paix avec moi-même, avec ma fille et avec la vie. Ainsi, j’ai pu et je continue encore, à partager des instants complices et émouvants avec mon enfant.
Être une maman aidante et une femme heureuse
En tant que femmes et mamans aidantes, nous sommes plongés dès l’annonce de la nouvelle dans une introspection profonde. Pourquoi mon enfant, qu’est-ce que j’ai (mal) fait ? Pourquoi cette vie ? Et quel est le sens de la vie ?
Il arrive un moment où nous nous trouvons à une intersection sur notre chemin de parent aidant : dépérir ou se relever, s’oublier à jamais ou s’épanouir, survivre sur un chemin de croix ou évoluer sur une voie initiatique. Ce choix, nous l’avons toutes.
Renouer avec sa vie de femme, c’est se reconnecter à nos rêves et retrouver la joie et la sérénité. Il est tout à fait possible d’être une maman aidante et une femme pleinement épanouie ! Quel plus beau cadeau qu’offrir à son enfant l’image de sa maman qui rit, qui rayonne d’amour et de bonheur ? Quoi de plus rassurant, pour un enfant ou un adolescent qui ne comprend pas toujours bien ce qui lui arrive, d’observer ce phare qui éclaire son univers: sa maman ?
En écoutant notre corps et en acceptant nos émotions, nous réalisons le premier pas : s’autoriser à être qui on est.Lors de mon accompagnement, je vous aide à prendre conscience de tout ce qui vous nourrit. Permettre à la femme que vous êtes de se réaliser, à travers le rôle de parent aidant, est merveilleux.
C’est dans un échange et un respect mutuel que nous travaillons, avec bienveillance et légèreté, sur les outils pour se ressourcer, via notamment la sophrologie. C’est un équilibre à ajuster, entre la vie personnelle et la vie professionnelle, entre la vie de femme et la vie de maman, entre la relation avec son enfant et sa vie de couple.
Nous avons déjà en nous tout ce qu’il faut. Nous, mamans aidantes, sommes fortes, résilientes, courageuses, aimantes et intelligentes. Ces ressources sont peut-être encore enfouies en vous, mais elles ne demandent qu’à se révéler pour vous soutenir.
Je vous le garantis.
Myriam Gadomski, Sophrologue
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